« Carmen investigation », un chantier artistique pour les UPE2A du collège Georges Rouault
Le collège Georges Rouault, en REP+ à Paris (19e), a organisé en 2024-2025 son action « Carmen investigation », au bénéfice de 19 élèves en unité pédagogique pour élèves nouvellement arrivés (UPE2A). Soutenue par le festival Lyrique-en-Mer, cette action a pris la forme d’un chantier de création artistique et d’échanges entre les élèves parisiens et leurs camarades du collège Michelle Lotte de Belle-Île-en-Mer (56).
Tout au long de l’année, des artistes lyriques ont réalisé des ateliers avec les collégiens, qui ont échangé entre eux numériquement. Les Tempestaires, association de professionnels du spectacle spécialisés dans l’éducation à l’image, a encadré les volets audiovisuel et documentaire.
Les élèves d’UPE2A ont découvert l’opéra Carmen et écrit une chanson sur le thème de la liberté destinée à être mise en voix et en scène.
Du 10 au 13 juin, ils se sont rendus à Belle-Île, où ils ont été accueillis dans les classes du collège Michel Lotte, ont pris part à diverses activités et répété pour préparer la restitution finale lors d’un événement musical en plein air au Palais.
L’objectif de cette action était de favoriser la construction d’une culture artistique commune autour du patrimoine musical et du thème de la liberté, le dépassement des préjugés, l’exploration et l’expérimentation de diverses formes d’expression.
Les professeures à l’initiative de l’action estiment que ces objectifs « ont été atteints et même très souvent dépassés » et font état d’« échanges humains d’une grande richesse » et de liens forts noués entre les élèves de Georges Rouault et ceux de Belle-Île. Réunir « des élèves venus d’horizons culturels, sociaux et géographiques très divers […] a permis de créer un véritable espace de rencontre, de coopération et de reconnaissance mutuelle. Le travail artistique collectif » ayant agi comme « un puissant levier pour dépasser les préjugés et les représentations figées que chacun pouvait avoir sur “l’autre“ », favorisant ainsi « concrètement le vivre ensemble et l’inclusion » et illustrant « la capacité de l’école à être un lieu de lien, d’ouverture et d’émancipation. »
L’aide financière apportée par la Fondation Seligmann a contribué aux frais généraux du séjour des élèves du collège Georges Rouault à Belle-Île-en-Mer.