Découverte des musées de la région parisienne pour les élèves du lycée Romain Rolland d’Ivry-sur-Seine

Le lycée Romain Rolland d’Ivry-sur-Seine (94) a reconduit, en 2023-2024, et pour la troisième année consécutive, son action « Les musées s’ouvrent à vous ».

Destinée chaque année à 150 élèves volontaires, cette action consiste en des visites de lieux culturels hors temps scolaire.  Les visites, d’une durée de trois heures environ, sont réalisées une fois par mois, les mercredis après-midi ou exceptionnellement en nocturne, dans des musées et établissements culturels de la région parisienne, avec pour objectifs de vulgariser les concepts fondamentaux de l’histoire des arts et de familiariser les élèves avec leur interprétation. En 2023-2024, de telles visites ont notamment eu lieu au Musée du Louvre, au Château de Versailles – ainsi que dans ses jardins –, au Musée d’Orsay, au Centre Pompidou ou encore au Musée de l’Orangerie.

Crédits : lycée Romain Rolland

Chaque sortie donne lieu à une campagne de communication auprès des élèves ainsi qu’à l’édition d’un livret spécifique, préparé par les professeurs participants, permettant d’aborder les œuvres découvertes.

L’aide financière de la Fondation Seligmann a contribué à la prise en charge des frais de billetterie, ainsi qu’à l’acquisition d’audioguides destinés à faciliter les visites guidées dans un environnement bruyant, et permettant en outre de faire travailler les élèves sur des présentations diffusées ensuite auprès de leur camarades.

« Pass pour un avenir de choix », par l’association Acina

L’association Acina a renouvelé, en 2023-2024, son action « Pass pour un avenir de choix», au bénéfice d’une centaine de ménages franciliens, comptant une quarantaine d’enfants.

Cette action, dédiée à un public de personnes migrantes et roms en situation d’exclusion sociale et économique, consiste en un accompagnement dans le processus d’insertion sociale et professionnelle et d’accès aux droits : amélioration de la connaissance du territoire, renforcement de la maîtrise de la langue française et du sentiment d’appartenance à la société à travers des ateliers et des sorties culturelles et de plein air conçues comme des « bulles de respiration » pour des familles vivant dans une urgence économique quotidienne.

Crédits : asso. Acina

Dépassant, aux dires des porteurs, ses objectifs initiaux, et entraînant un impact significatif sur l’insertion durable des personnes accompagnées, l’action a donné lieu a plus de 25 sorties et ateliers collectifs bénéficiant aux enfants et/ou aux adultes, à une journée à la mer en famille à Villers-sur-Mer (14) ainsi qu’à un Noël solidaire.

Parmi les ateliers réalisés, certains ont été menés en partenariat avec l’association Clowns sans Frontières. À travers des activités ludiques, tel le jonglage, les enfants ont pu participer à des moments conviviaux, festifs et créatifs qui ont permis de valoriser leurs compétences. 84 activités collectives ont par ailleurs été destinées aux femmes, notamment des ateliers socio-esthétique et socio-coiffure, des ateliers parentalité et santé sexuelle et reproductive, ainsi que des sorties culturelles et sportives, ces activités entre pairs étant essentiels à la libération de la parole sur des sujets liés à l’intime, au renforcement de la solidarité et à l’autonomisation.

L’aide financière apportée par la Fondation Seligmann a contribué à la prise en charge d’activités culturelles et ludiques.

« L’armada des bahuts » : vivre ensemble à bord d’un voilier

L’association sportive du collège Joséphine Baker, en REP à Saint-Ouen (93), a organisé, du 27 au 31 mai 2024, son action « L’armada des bahuts », consistant en cinq jours de navigation sur des voiliers de croisière, en partenariat avec le club de voile du 93, au bénéfice de 18 élèves volontaires de l’association sportive.

Cette action alliant découverte de l’environnement marin et de quelques-uns des plus beaux sites du littoral français, dans le golfe du Morbihan, visait à permettre aux élèves de pratiquer un sport de pleine nature auquel ils n’auraient pas accès hors du cadre scolaire, d’apprendre à vivre ensemble et de se responsabiliser tout en étant sensibilisés à l’écologie à travers une réflexion sur la pollution due aux déchets dans les océans. 

Crédits : coll. G. J. Baker

Les élèves participants ont expérimenté la difficulté de la navigation : suivi d’une trajectoire, changement de sens des voiles en fonction du vent, compréhension des fonds marins. Ils ont en outre dû communiquer pour avancer, se répartir les rôles afin de ne pas perdre le cap, apprendre à ne pas se laisser envahir par le stress, et prendre en charge les tâches de la vie en collectivité afin de garder le bateau propre.

Le bilan, d’après la professeure d’EPS à l’initiative du projet, est « 100 % positif », permettant notamment aux élèves de se découvrir différemment entre eux. Il est envisagé de reconduire l’action en parvenant à la parité parmi les participants – en 2024, le séjour a impliqué 14 filles pour 4 garçons – et en louant un quatrième voilier afin d’ouvrir le projet à un plus grand nombre d’élèves.

L’aide financière de la Fondation Seligmann a contribué à la location d’un bateau et à la prise en charge d’une partie des vivres.

Bâtir l’avenir à travers la diversité

Le collège Georges Rouault, en REP+ à Paris 19e, a réalisé son action « Horizons unis : Paris à Quiberon, bâtir l’avenir à travers la diversité », consistant en un séjour à Quiberon, du 10 au 14 juin 2024, au bénéfice de 24 élèves allophones, UPE2A ou ex-UPE2A, marqué par des temps de rencontre et d’échanges avec 32 élèves de 3e d’un collège de Belle-Île.

L’action, préparée par un travail autour de contes celtes et d’autres cultures, visait à permettre aux élèves d’UPE2A de découvrir la Bretagne et la mer et de rencontrer des collégiens d’une autre région qui, contrairement à eux, se connaissent et évoluent ensemble depuis la petite enfance.

Crédits : coll. G. Rouault

Les enseignants à l’initiative de ce séjour estiment que l’ensemble des objectifs fixés ont été atteints : découvrir la vie en collectivité, respecter les règles du vivre ensemble, s’ouvrir à d’autres manières de vivre, de penser, d’agir ainsi qu’à d’autres cultures, réaliser des activités sportives seul et en groupe, et lutter contre le racisme.

Les élèves du collège Georges Rouault ont pu travailler leur maîtrise orale de la langue française. Ils ont découvert une réalité lointaine de la leur, à travers des moments forts, notamment sur la plage, et ont pu prendre conscience, à l’occasion d’une activité de pêche à pied, de l’importance de respecter les animaux et les plantes dans leur milieu naturel. La rencontre des jeunes Bellîlois, marquée par des jeux collectifs sur la plage en amont desquels les élèves des deux régions se sont expliqué les règles, et également par des danses apprises par les élèves de région parisienne à leurs camarades de Belle-Île, a été le point culminant du séjour. L’action a par ailleurs donné lieu à une activité de production de podcasts, toujours en cours, animée par la professeure documentaliste du collège, avec pour objectif de créer une webradio.

Travail de mémoire et recherches historiques autour de la Grande Guerre

Le collège Gisèle Halimi, en REP+ à Aubervilliers (93), a réalisé son action « Histoire et mémoire de la guerre de 14-18 à Aubervilliers », au bénéfice d’une classe de 3e de 24 élèves, comprenant un déplacement à Verdun les 23 et 24 mars 2024. Cette action a pris notamment la forme d’une enquête archivistique destinée à restituer l’identité de soldats albertivillariens tués à Verdun, au cours de laquelle les élèves se sont efforcés de redonner une épaisseur à ces soldats au nombre desquels devaient figurer plusieurs tirailleurs sénégalais, à partir de sources historiques et de récits imaginaires, au-delà de leur rôle militaire lié à la Grande Guerre.

Ils ont travaillé pour ce faire à partir de registres militaires et archives municipales. Lors du déplacement à Verdun, ils ont visité les principaux sites historiques et lieux de mémoire.

Crédits : coll. G. Halimi

À l’issue de l’action, l’enseignante à son initiative souligne que « Les élèves ont [ainsi] mesuré l’ampleur des destructions et du caractère industriel de la Grande Guerre, à travers la topographie de Verdun. » En découvrant des sites du champ de bataille, « ils ont intimement saisi le lourd tribut humain » lié à ce conflit, prenant conscience, à travers les monuments funéraires, de sa dimension mondiale.

La reconduction de cette action est envisagée, en étalant le cas échéant le déplacement sur une journée supplémentaire, afin de rendre les visites moins denses.

L’aide financière de la Fondation Seligmann a permis de contribuer à la prise en charge du forfait proposé par l’office de tourisme de Verdun pour les repas, les visites et l’hébergement.

Voyage en Campanie pour les latinistes d’une cité scolaire de Bondy

Du 5 au 8 mars 2024, 36 élèves latinistes, de la 4e à la terminale, dont 23 filles et 13 garçons, de la cité scolaire Jean Renoir, en REP à Bondy (93), se sont rendus en Campanie pour y visiter des sites archéologiques : Naples et son musée archéologique, la villa d’Oplontis, Paestum, Pompéi et Herculanum. Cette action visait à ouvrir les élèves à la culture et à leur permettre de découvrir un autre pays européen, renforçant ainsi leur sentiment d’appartenance à l’Union européenne et donnant une dimension historique à la citoyenneté.

Crédits : coll. J. Renoir

Les enseignants porteurs du projet estiment que « les quatre jours de voyage, particulièrement riches pour les élèves, leur ont permis de véritablement se plonger au cœur de la civilisation romaine en en arpentant les rues, en en visitant les maisons et les monuments et en apprenant à analyser les œuvres d’art issues de cette époque. » Par ailleurs, ce voyage « aura aussi été l’occasion d’aborder plusieurs points importants sur l’engagement politique (à travers l’étude de la manière dont il se concevait dans l’Antiquité), sur la diversité des croyances (à travers l’étude des systèmes religieux antiques), sur les risques environnementaux (autour de l’analyse de l’éruption du Vésuve) ou encore sur la mémoire coloniale (en s’intéressant aux enjeux de la colonisation par les Romains des territoires samnites). Ce sont donc, poursuivent les porteurs du projet, des thématiques très actuelles du vivre ensemble qui ont pu être abordées, par le biais de l’Antique, par des élèves rendus particulièrement réceptifs [du fait du] changement d’environnement qu’impliquait le voyage. »

L’aide financière de la Fondation Seligmann a contribué à la prise en charge du transport et des frais de séjour.

Visiter la Normandie… en quête d’un havre de paix

Le collège Gustave Courbet, en REP à Pierrefitte-sur-Seine (93), a réalisé son action « Visiter la Normandie en quête d’un Havre de paix », prenant notamment la forme d’un séjour en Normandie, du 22 au 24 mai 2024, au bénéfice de 48 élèves de 3e. Après avoir étudié en classe l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, visionné des films sur ce thème, visité le Mémorial de Drancy et travaillé sur les espaces productifs en s’appuyant sur l’étude de cas du port du Havre, les élèves se sont rendus au Havre, en ont visité le port et le centre-ville, ont questionné des habitants et découvert des lieux marqués par la guerre. Ils ont également visité une fromagerie de Livarot puis ont découvert le Mémorial de Caen, Omaha Beach, le cimetière américain et la pointe du Hoc où ils ont pu se rendre compte à quel point le paysage demeure marqué par les bombardements.

À l’issue du déplacement, un journal devait être diffusé au sein du collège et du REP. Cette action visait à permettre aux élèves de mesurer les dommages causés aux villes et aux civils par la Seconde Guerre mondiale, de comprendre, à travers les actions menées en classe en amont du voyage, les causes et les conséquences de la Shoah, et de développer leur empathie et leur tolérance.

Crédits : coll. G. Courbet

D’après les enseignants à l’initiative de l’action, ces objectifs ont été atteints. Les élèves ont approfondi leur connaissance de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, notamment de la Shoah, ont pu se représenter in situ les conditions du débarquement, tout en développant leur culture géographique. La découverte d’une région nouvelle et de ses habitants à travers des rencontres agréables, et de la mer pour un certain nombre d’entre eux, le renforcement de l’autonomie à travers la participation à la bonne tenue de l’hébergement et l’utilisation de plans pour leurs déplacements, comptent également au nombre des bénéfices de ce projet.

Voyage à Berlin, entre mémoire et modernité

Le collège Diderot, en REP à Aubervilliers (93), a réalisé du 22 au 26 avril 2024, son voyage à Berlin, sur le thème « Une ville entre mémoire et modernité », au bénéfice de deux classes de 3e, soit 43 élèves, dont une moitié de germanistes.

Étaient notamment prévues au programme de ce séjour culturel et linguistique des visites du Musée de la République démocratique d’Allemagne, du Musée de l’histoire allemande, de l’exposition « Topographie de la Terreur », du mémorial de l’Holocauste et du centre de documentation du Mur, ainsi qu’une découverte des vestiges du Mur, du street art ainsi que des souterrains berlinois, avec pour objectifs l’approfondissement du programme d’histoire-géographie et d’histoire des arts, l’identification des différences et ressemblances culturelles entre la France et l’Allemagne et l’apprentissage de l’autonomie et de la vie en groupe dans un pays étranger.

Crédits : coll. Diderot

Les enseignants à l’initiative du projet rapportent que : « Le retour des élèves est positif quant à la participation à ce séjour à l’étranger », ceux-ci ayant pu « appréhender de façon plus concrète les thématiques au programme d’histoire et de géographie de 3e, ou de langue vivante étrangère, en particulier pour les […] germanistes. » Les professeurs comptent en effet que ce contact avec la culture allemande les aiguille dans le choix à venir de leurs options linguistiques.

L’aide de la Fondation Seligmann a permis de réduire la part financière à la charge des familles.

Rapport d’activité 2023

En 2023, la Fondation Seligmann a accordé 78 aides financières à 64 établissements scolaires et 14 associations situés dans les réseaux d’éducation prioritaire et les quartiers prioritaires de la politique de la ville à Paris, en Essonne, en Seine-Saint-Denis et en Val-de-Marne. Découvrez les principales informations relatives aux actions soutenues pour cette année dans le dernier rapport d’activité.

« Une aventure surpre’Nantes ! » pour les trois classes de l’école Paul Langevin de Saint-Ouen

L’école élémentaire Paul Langevin, en REP Jean Jaurès à Pantin (93), a réalisé son séjour « Une aventure surpre’Nantes – découverte du patrimoine culturel et historique », du 20 au 24 mai 2024, au bénéfice de 46 élèves de trois classes de CE1, CE2 et CM2.

Ce séjour a donné lieu à une déambulation dans la ville, au cœur d’une collection unique de plus de cent œuvres d’art dans l’espace public, à des visites du Musée d’histoire et du Musée d’art de Nantes, du Mémorial de l’abolition de l’esclavage, du musée Jules Vernes et des Machines de l’Île, à l’exploration de l’ancien village de pêcheurs de Trentemoult, du jardin des Plantes et de l’Île de Versailles, ainsi qu’à des défis sportifs avec des équipes mixtes interâges au château de la Plinguetière, lieu de l’hébergement.

Crédits : école Paul Langevin

Cette action visait à permettre la découverte du patrimoine historique et culturel nantais tout en enrichissant son bagage lexical, et à favoriser la transition entre les classes, l’égalité filles/garçons et le vivre ensemble dans le respect de ses pairs, des adultes et de l’environnement. L’enseignante à l’origine de l’action estime que « Le projet de cette classe transplantée correspondait parfaitement aux axes prioritaires de notre projet d’école : maîtrise de la langue, découverte du monde et vivre ensemble – éducation morale et civique. [Sa] réalisation […] a permis de favoriser et de développer les échanges entre élèves d’âges différents, [ainsi que] compétences langagières des élèves, [créant] des références communes entre les différents acteurs. »

L’aide financière de la Fondation Seligmann a contribué à la prise en charge du transport et de l’hébergement.