717

L’association Remembeur, basée à Paris (19e), réalise son projet « Le procès du Big Bang », de septembre 2022 à janvier 2023, au bénéfice de 30 lycéens de terminale option scientifique du lycée André Boulloche de Livry-Gargan (93). Avec pour point de départ le livre Big Bang : Histoire critique d’une idée, de Thomas Lepeltier et Jean-Marc Bonnet-Bidaud (Gallimard, 2021), ce projet, consistant en un cycle de huit séances d’ateliers d’écriture et d’éloquence, appuyé sur les interventions pro bono de l’avocate Dalila Ahmedi, de l’astrophysicien Jean Audouze, de la cheffe d’orchestre Mélanie Levy-Thiébaut, ainsi que d’un romancier, s’achèvera par une restitution du simulacre de procès en public à l’Assemblée nationale. Il vise notamment à permettre aux participants de mieux comprendre le système judiciaire, de développer leur esprit critique, de se sensibiliser aux dangers des préjugés, d’apprendre à interroger leurs connaissances, de s’ouvrir au monde et d’expérimenter la cohésion de groupe et l’esprit de solidarité autour des talents de chacun. Les porteurs estiment à 240 le nombre de bénéficiaires de la restitution – élèves et familles.

Financement : achat de ressources documentaires, mise à disposition d’outils pédagogiques juridiques, matériels de captation et banc de montage, prise en charge du transport en autobus pour la visite de l’Assemblée et la restitution

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L’association École enchantiée met en œuvre son projet « Classe enchantiée et accompagnement global des familles », au bénéfice d’enfants, d’adolescents et de jeunes adultes, souvent non francophones, pas ou très peu scolarisés antérieurement, sans formation et vivant en situation de grande précarité, en bidonville ou en squat, ainsi que de leurs familles. Ce projet comprend une préparation à l’entrée en école ordinaire et un suivi de la scolarité pour les futurs élèves et élèves de 3 à 16 ans, un accompagnement vers un projet professionnel pour les jeunes adultes de 16 à 25 ans, ainsi qu’un accompagnement global dans les démarches d’insertion pour les familles.

Financement : acquisition de cartables, de vêtements pour les activités sportives et de matériel scolaire neuf, de matériel pédagogique pour les ateliers artistiques et de préparation à l’école, prise en charge de titres de transport.

697

Dans le cadre de ses activités socioculturelles et d’insertion professionnelle, l’association Français langue d’accueil prépare au Diplôme d’études en langue française (Delf), niveaux A2 et B1. Sur les 620 personnes accompagnées cette année, l’association vise un objectif de 28 candidats au Delf. L’obtention de ce diplôme permet une reconnaissance et une valorisation du parcours d’apprentissage des participants, une augmentation de la confiance et de l’estime de soi, ainsi qu’une meilleure intégration dans la société.

Financement : prise en charge des deux tiers des frais d’inscription pour les 28 apprenants à inscrire au Delf.

696

Le Centre Primo Levi, basé à Paris (11e), accueille des adultes, enfants et adolescents ayant subi des actes de torture ou de violence politique dans leur pays d’origine, quel que soit leur statut administratif. Son espace « Enfants et adolescents » offre à trente mineurs, âgés de 4 à 17 ans, un cadre adapté à la prise en charge médicale, psychologique et sociojuridique afin de leur permettre de mettre des mots sur les souffrances qu’ils ont endurées, et les aider à se reconstruire.

Financement : prise en charge des frais d’interprétariat.

 

695

L’Association du Quartier Saint-Bernard, basée à Paris (11e), réalise à partir de 2022 et sur trois années consécutives sont projet « Enquête sur une histoire collective : de la Traite aux apports de l’Afrique à l’humanité », au bénéfice de 6 filles et 12 garçons âgés de 11 à 13 ans, élèves en classes de 6e et de 5e, inscrits en accompagnement à la scolarité, au club de football ou en chantiers citoyens. Ce projet prend la forme d’une enquête destinée à faire en sorte que les jeunes se questionnent sur leur histoire collective, voyagent, collectent, créent et transmettent. La première année est consacrée à la découverte de la traite négrière en France et comprend : une Journée à Nantes avec visite du Mémorial et de l’exposition « Abîme » au château des Ducs de Bretagne ; une visite du Musée de l’immigration ainsi qu’un atelier de fabrication d’un film d’animation pour concourir au concours de la Flamme de l’égalité ; une visite du port du Havre ; une visite du parcours mémoriel sur la Traite à Bordeaux et La Rochelle. L’année 2023 sera consacrée à l’histoire de la Traite en Europe. Le projet fera l’objet d’une restitution en mairie devant les parents, habitants du quartier et partenaires.

Financement: prise en charge des frais de transport pour la découverte des lieux de mémoire.

694

L’association Un sur quatre, collectif d’habitants et d’associations principalement implantés en Seine-Saint-Denis, relance, du mois de mars au mois de juin 2022, sa « Grande parade métèque », avec pour objectif de mettre en valeur l’idée que l’immigration est légitime et n’est pas une menace, et de rappeler qu’un•e français•e sur quatre a au moins un grand parent d’origine étrangère et que l’égalité est un des fondements de la République. Ce projet consiste en 1/quatre mois d’ateliers de préparation ouverts aux habitants et en partenariat avec des associations et maisons de quartier locales ; 2/une journée de parade composée de batucadas, fanfares, chars, éléments « sauvages » des participants, suivie d’un temps de parole (débats, conférences, exposition, village des associations) et d’un concert. La participation du public le plus large possible est recherchée, de toutes origines et de tous âges. À cette fin, une attention particulière a été portée à la participation des publics prioritaires dans les espaces de proximité de Romainville, Bagnolet, les maisons de quartier de Montreuil, les médiathèques et maisons de justice du territoire d’Est Ensemble, au moyen d’un dispositif d’ateliers mobiles portés par l’association partenaire L’Art en partage. Ainsi, les organisateurs escomptaient toucher entre 350 et 400 personnes dans le cadre des ateliers, et 3 000 à 4 000 lors de la parade.

Financement : acquisition du matériel pour la confection des chars, masques, costumes et éléments techniques lors des ateliers.

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L’association Arcé Avenir Femmes, basée à Paris (5e), engage en 2022 son action « Ateliers d’initiation au numérique en foyer de femmes précaires », au bénéfice de 20 à 40 femmes isolées, hébergées en foyer, en rupture familiale ou migrantes et errantes le jour. Cette action vise à donner aux femmes bénéficiaires un accès aux savoirs digitaux indispensables, avec pour objectif de leur permettre de nouer des liens, de s’ouvrir au monde et de devenir autonomes. Cet apprentissage constitue également un atout dans le monde professionnel, qui surprend positivement les recruteurs potentiels de ces profils fragiles. Le cadre de transmission est convivial et décontracté afin d’atténuer l’inquiétude liée au préjugé d’incompétence.

Financement : acquisition de matériels

692

L’association EthnoArt, basée à Paris (20e), réalise, sur deux années scolaires, 2021-2022 et 2022-2023, son action « L’ethnologie au service de la lutte contre les discriminations », au bénéfice de 250 élèves issus de huit classes des collèges Béranger (3e), Elsa Triolet (13e), Aimé Césaire (REP, 18e), Charles Péguy (19e), Méliès (REP, 19e), Robert Doisneau (REP, 20e), Colette Besson (REP+, 20e), Lucie Faure (20e). Deux parcours de six séances sont proposés à ces classes : 1/« lutte contre les discriminations », consacré à une réflexion sur la construction des stéréotypes et des représentations de l’altérité dans nos sociétés ; 2/« égalité filles-garçons » consacré à la déconstruction des représentations stéréotypées, pour plus d’égalité. À partir de l’expérience des parcours réalisés en collège, une mallette pédagogique sera créée : l’ « EthnoBox “déconstruire les préjugés” », comportant du matériel pédagogique destiné aux ateliers. En mobilisant les connaissances de l’ethnologie, ce projet vise notamment à lutter contre les discriminations basées sur la langue, la culture, la religion, le genre, l’orientation sexuelle, l’apparence physique, à interroger les stéréotypes sociaux et culturels, à lutter contre toute forme de radicalisation des comportements et des points de vue, à éduquer à l’image et affiner l’esprit critique, à donner accès à la culture à ceux qui en sont le plus éloignés.

Financement : prise en charge de frais de billetterie et de transports, d’impression, de documentation

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Le Mémorial de la Shoah, en partenariat avec la direction des services départementaux de l’Éducation nationale de Seine-Saint-Denis, organise un cycle d’ateliers sur son site de Drancy au bénéfice de 15 classes de CM1-CM2 du département. Ce cycle comprend deux ateliers en classe, ainsi que deux ateliers et une restitution au Mémorial de Drancy.

 Financement du transport entre les établissements scolaires concernés et le Mémorial de Drancy.

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Le centre d’hébergement et de réinsertion sociale Le lieu-dit-Dispositif lycéens de l’association Aurore met en œuvre un séjour thérapeutique autour de la marche en montagne, au mois de juillet 2022, au bénéfice de six jeunes hommes migrants mineurs non reconnus par l’Aide sociale à l’enfance, scolarisés dans des lycées parisiens dans le cadre d’un projet diplômant ou en vue d’une insertion sur le territoire, venus d’Afrique de l’Ouest, d’Afghanistan, du Soudan, de Syrie, du Maghreb et du Pakistan, et ayant en commun d’avoir dû quitter leur pays dans des conditions traumatiques et de ne pas disposer de documents administratifs, leur insertion étant soumise à des décisions sur lesquelles ils ont peu de visibilité. D’une durée de 6 jours (dont 2 jours de trajet) et 5 nuitées (4 en gîte, 1 en bivouac), le séjour comprendra de la randonnée, de l’escalade et de la via ferrata. Il sera accompagné par une éducatrice spécialisée et une psychologue clinicienne de l’association Aurore ainsi que par un guide de haute montagne, un accompagnateur et un salarié de l’association prestataire En passant par la montagne, pour faire le lien avec les intervenants et les bénéficiaires. Ce projet vise à permettre aux jeunes participants de découvrir de nouveaux lieux hors de Paris, dans un moment propice à la parole sur le pays d’origine et le parcours migratoire.

Financement du trajet, du matériel, de la location des ânes et des repas.